Salut toi! Étrangement, en général, après une balade, je n’ai qu’une hâte, c’est de m’occuper des photos, les publier, les raconter. Mais cette fois, c’est avec 1 mois de retard exactement, que je te plonge dans le sujet du jour. Ne crois pas que cette immobilité soit due à un manque d’amour pour toi, loin s’en faut, mais j’ai été pas mal occupé sur plusieurs fronts, c’est pas toujours reposant de gérer 2 blogs et un site internet, sans compter les réseaux sociaux… Pauvre humanité, perdue dans la masse d’occupations. Alors justement, je te propose de te vider la tête, d’aller voir les animaux, d’entrer dans le monde du silence, de la couleur, et de l’humidité. Aujourd’hui, on va visiter des aquariums! Yipiiiii!
Et pour commencer, on fait un saut rapide, mais vraiment rapide, au Kaiyukan. Tristement l’un des seuls attraits de la ville d’Osaka si l’on en croit les guides papier et mes étudiantes qui citent invariablement l’endroit en tête de liste des recommandations pour les visiteurs étrangers.
Alors comprends moi bien, j’adore cet endroit. Si tu me suis depuis longtemps tu te souviendras sûrement de mes différentes visites là bas (sur l’ancien blog, prépare toi à voir des photos de débutant, comparaisons intéressantes…), et de mon enthousiasme (presque) toujours débordant pour les aquariums en général, comme celui de Toba que j’avais adoré etc…
Mais de là à dire que c’est LE truc à visiter quand on est touriste… là non, quand même merde! La ville a bien d’autres choses à offrir à qui veut bien chercher un peu. Mais baste, aujourd’hui, on y va, et malgré le fait qu’on soit accueillis par une girafe en LEGO, nul doute qu’aujourd’hui, tu vas voir du poisscaille, du marsouin, et de la créature bizarre.
On approche du bâtiment, toujours aussi imposant, il faut rappeler que c’est l’un des plus grands aquariums du monde, avec un bac central de 5 400 m³ d’eau, autour duquel on descend, ce qui permet d’observer les animaux sous bien des angles. Sur l’extérieur du parcours sont disposés tous les autres bacs, des loutres de mer aux poissons d’Amazonie, en passant par les crabes de toutes sortes…
Les illuminations à cette heure ont plus l’air d’échafaudages abandonnés par les équipes de plâtriers que d’un moment magique, mais on entre quand même, maintenant qu’on est là.
Bon alors je te le dis tout de suite, on a un programme chargé aujourd’hui sur cet article, donc je vais réduire au minimum la visite de ce premier aquarium, déjà connu de nous. Mais c’est toujours un plaisir de s’amuser à surprendre des scènes ou des mouvements de nos amis nageurs.
Comme ce gang de petite friture qui cherche à en découdre, à deux pas des requins roussette.
Ou les dauphins qui passent rapidement faire un coucou.
Aussitôt mis au défi de la meilleure imitation de torpille par les lions de mer qui profitent de quelques rayons de lumière pour dévoiler leur aérodynamisme inégalable.
Moi tu sais bien, j’aime bien prendre les gens qui regardent les vitres comme des écrans de cinéma.
Et de toute façon, prendre des photos dans un aquarium si sombre, si grand, c’est vraiment une mission. Je ne suis pas venu seul aujourd’hui donc je ne peux pas non plus me permettre de faire des séances de pause avec trépied etc… Mais un jour, il faudra bien que je m’y mette, j’en ai marre de ne revenir qu’avec une photo potable du ou des requins-baleine.
Par contre s’il y a bien un rayon où je reste volontiers plus que les autres, c’est celui qui clôt la visite, le coin des méduses…
Loin d’être faciles à capturer picturalement, on peut au moins se tenir plus près d’elles, et tenter de mitrailler leurs détails fascinants.
Tout à tour cheminée crachant des volutes de fumée… ou incendies sous-marin…
Je ne me lasse pas de les regarder vivre et exciter mon imagination, comme des nuages dans lesquels on cherche à voir des formes, les après-midi de pic-nic familiaux interminables.
Ici tantôt des flammes, tantôt des dentelles, selon qu’on les observe à l’endroit ou à l’envers…
Et ainsi je passe de l’incendie aquatique au feu d’une robe de gitane dansant le flamenco devant le foyer d’un brasero au milieu des caravanes, dans une nuit chaude d’été hispanique.
Bac suivant, monde suivant. Cette fois c’est une invasion Alien qui débarque, et le vaisseau mère est sur le point d’atterrir depuis l’espace. Ses lumières vertes et rouge clignotent agressivement.
Il s’approche lentement.
Manœuvre d’atterrissage engagée. La fin est proche! Pourvu qu’ils soient amicaux!
OK c’en est trop! Je ne peux plus faire face, je dois fuir au bac suivant! Lâche, peut-être, mais vivant!
Me voilà bien abrité sous des parapluies en peau d’orange…
Les méduses sont plus efficaces que la drogue pour te faire voyager dans des délires absurdes. Un instant objet, elle reprennent vie dans le mouvement. Les plus immobiles peuvent alors ressembler à des branches d’arbre translucides. Pourquoi pas? Il semble n’y avoir aucune règle logique qui régisse la création de ces animaux-là.
Et avant même que tu ne t’en sois rendu compte, tu n’es plus du tout sous l’eau, plus du tout sur terre à attendre les envahisseurs, non, tu t’es déjà échappé dans un vaisseau spatial du futur, et navigue maintenant dans le cosmos, en route vers d’autres aventures…
Puis le retour à la réalité. Impossible de rester médusé indéfiniment, et c’est bien dommage. Voyons donc ce que les échafaudages donnent une fois la nuit tombée…
Ah oui, c’est déjà mieux! Voilà pour cette petite visite de routine du Kaiyukan, qui, en réalité, servait de mise en bouche pour la suite du programme, quelques jours après, à Suita, au parc de l’exposition universelle, où il y a du nouveau depuis quelques temps… On y va en un coup de monorail hors de prix.
On est accueillis par une paire de Gundam, des robots géants bien connus des amateurs de manga et animé de type Mecha.
Ils sont là à se fritter sur la terrasse du Gundam Café, aux faux airs de Starbucks pour otaku.
Mais nous, on est venus là pour notre semaine thématique, « l’eau ça mouille ». Alors on se dirige vers le bâtiment de Nifrel.
Nifrel est une sorte d’extension du Kaiyukan. Disons que c’est la même société qui détient les deux. Mais ici, tout est basé sur l’expérience sensorielle. On déambule dans une ribambelle de salles comme celle-ci, décorées de plusieurs petits bacs, à hauteur d’enfant, renfermant des animaux de toutes sortes…
Les bacs cylindriques sont loin d’être une bénédiction pour photographe, mais l’espace est vraiment agréable. On tourne autour des cuves, on se penche, on découvre, et les murs de couleurs (changeantes) offrent des ambiances relaxantes.
On se prend alors à attendre la bonne couleur pour le bon poisson…
Ou l’assortiment et la projection murale la plus sympa… Le show et dans et autour des bacs.
On a aussi le plaisir de retrouver quelques nouvelles méduses, celle-ci sont minuscules, et leurs tentacules me font penser à des mandarines… Bleues certes, mais j’ai toujours préféré Eluard à Verlaine.
Et puis si vraiment tu préfères le blanc, il y en a aussi…
Autre chose d’amusant dans ces petits aquariums, c’est la présence des cartons d’explication, directement dans l’eau, avec les représentants de l’espèce. Cela leur donne peut-être l’occasion de sympathiser avec leur reflet cartonné? En tout cas, ça facilite la lecture par les enfants.
Le deuxième aspect qui m’a vraiment plu là-bas, c’est l’organisation du parcours. On passe de chapitre en chapitre. Après les lumières et les couleurs, viennent les habilités spéciales.
Dans cette partie, nous allons rencontrer des espèces aux comportements extraordinaires…
Comme ces poissons qui respirent hors de l’eau,
Ces carapaces animées, qui parviennent à se retourner en s’entraidant…
Ou ce gars-là, qui vit avec son long corps complètement enfoncé sous les graviers.
On passe ensuite aux formes étranges…
Cette fois c’est une pièce baignée de noir qui nous accueille… Décidément on passe de surprise en surprises…
Ici on trouvera donc évidemment des poissons aux formes particulières, de ces petites tiges érectiles aux rascasses volantes.
Sans oublier les nautiles… qu’on n’a pas à aller chercher 20.000 lieues sous les mers.
Ou des choses encore plus étranges…
Bref, on ne se lasse pas de découvrir les motifs, les couleurs, les comportements…
Les visages aussi parfois…
Ou les silhouettes, comme ces petits mecs, plongés dans le noir total pour bien montrer leur spécificité : un point bleu lumineux.
La partie suivante dévoile une énorme sphère sur laquelle sont projetées des vidéos, des animations etc… l’occasion de se poser 5 minutes sur les canapés et de se détendre un peu les guibolles.
On peut également observer cette boule sans facette géante depuis le premier étage…
…qui nous mène hors de l’eau, sur les rivages.
Et oui car voilà probablement l’aspect le plus étonnant de cet endroit : il ne se contente pas de la vie aquatique… Voyons ce qu’on nous offre ici, dans cette salle aux airs de forêt équatoriale du futur.
Des tortues aux grosses narines…
Un caméléon qui trouve ça louche,
A tel point qu’il en parlera probablement à sa femme…
Des… trucs… géants,
Des Thierry Lhermittes, les cousins de Bernard,
Et en poussant un peu, on rencontrera même un magnifique tigre blanc. Qui représente pour moi la limite (arbitraire) entre le plaisir de voir des animaux dans un environnement qui ne leur porte pas trop préjudice, et les autres…
Il est magnifique, mais un poil tristou, il attend à la porte de l’enclos (superbe, soit dit en passant), sachant qu’il va bientôt être rentré, le temps qu’un homme au micro sur la joue vienne cacher des morceaux de viandes à divers endroits plus ou moins accessibles, de façon à ce qu’il les cherche, ainsi que les moyens de les atteindre, sous les yeux ébahis des petits et des grands… Bon, j’admets que là, moi je suis plus trop client… Il en va de même pour la paire de crocodiles,
Encore qu’eux, on imagine qu’ils peuvent rester plus cool dans un endroit comme celui-là, peut-être… Ou même l’hippopotame qui fait la sieste à cette heure.
La pièce suivante est un peu plus intéressante, puisque les animaux y sont en semi-liberté…
Ainsi on navigue au milieu des lémuriens, des oiseaux tropicaux, bien encadrés par du personnel qui veille à ce que tout se déroule bien pour les visiteurs, et les animaux.
On trouvera également des castors aussi paresseux que l’hippopotame…
Et des pélicans à moins de 2 mètres de nous. Relativement impressionnant je dois dire.
Il y a aussi le ribambelle de pingouins, qui sont toujours aussi mignons de loin quand ils marchent, et flippants de près quand ils te fixent…
Non, vraiment, je préfère les pélicans…
Et voilà qui conclue peu ou prou la visite de cet endroit ma foi fort intéressant et surprenant. On ne coupe pas à la dernière salle, où l’on projette un film de bien piètre qualité censé sensibiliser à l’importance de la biodiversité, de la sauvegarde de la planète et de ses habitants…
Un sujet franchement pas populaire au Japon, aussi, si j’apprécie l’effort, il faut admettre que cette dernière vidéo de 5 minutes m’a plutôt démontré l’immensité du chantier sur le sol nippon…
Mais c’est bien qu’ils en prennent la direction. Ce Nifrel m’a vraiment étonné. J’ai trouvé le concept et la réalisation intelligente, très bien pensé pour les gosses, ce qui va de paire avec le message écologico-éducatif effleuré. J’y retournerai avec plaisir malgré le tarif de 2000 yens, mais, je dois admettre que rien n’égalera les méduses du Kaiyukan!
A bientôt!
Nous avions beaucoup aimé la visite de l’aquarium lors de notre première visite au Japon et l’extension paraît très intéressante aussi.Tes photos nous mettent l’eau à la bouche pour notre prochaine visite.
ah bein cette eau-là, mieux vaut ne pas l’avoir à la bouche je pense… comme dirait Renaud, « c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans! »
🙂
Les photos des méduses sont superbes. C’est incroyable toutes les formes et les couleurs qu’elles peuvent avoir. Je ne connaissais pas cet aquarium mais il donne très envie de le découvrir. Je vais l’ajouter à ma liste des « à voir au Japon » qui ne cesse de s’allonger à chaque fois que je lis un de vos billets.
Merci pour cette belle visite ;).
Merci Nuitori! Le Kaiyukan est vraiment réputé, principalement pour ses requins-baleine et sa taille… Mais au final moi j’y préfère presque les petites méduses haha
Magnifiques photos, dommage que le chargement a eu du mal et qu’elles étaient pixélisées
J’ai un problème avec ton site, il bouge tout seul xD je suis entrain d’écrire et il me ramène systématiquement tout en bas … Si je remonte, il redescend … Pas pratique lol
Donc ma photo préférée que j’aurais aimé voir en grand, la méduse gitane 😮
Je me demande toujours comment tu fais pour trouver l’inspiration et arriver à décrire tes photos de la sorte ! Chapeau l’artiste 😉
Coucou Oui je sais pas ce qui se passe, hier j’ai remarqué que le site ramait à fond.
Pour les commentaires aussi, j’ai remarqué et on me l’a signalé aussi, mais je n’arrive pas à trouver de solution, et j’espère que cela ne vient pas du thème parce que je l’adore… Désolé pour la gêne occasionnée.
Pour les descriptions, bein je sais pas 🙂 j’imagine que c’est ça qui fait « mon style »… mais moi je ne fais que dire ce que je vois 🙂
Merci Kynette!
« Kynette » c’est mignon :3
Pour ton style, tu le sais déjà, on n’arrête pas de te le dire depuis des années maintenant, ne change pas !!!
héhé 🙂 changer, c’est trop dur, faut réfléchir et tout… je risque pas d’y arriver de toute façon ^^